Médias: Le journaliste Mohamed Bah, DP de Siaminfos.com harcelé et menacé d’arrestation par un commissaire de la DPJ
Dépuis lundi, 2 septembre 2024, au sortir de l’émission « Le Scanner » de Cavi Médias, Mohamed Bah, directeur de publication de Siaminfos.com, reçoit incessamment des appels d’un commissaire de la Direction centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), nommé Kourouma. Ce dernier le somme de se présenter à la DCPJ sans aucune convocation.
Selon le journaliste : « La personne qui m’a appelé et s’est présentée sous le nom de Kourouma m’a informé que je fais l’objet d’une plainte pour abus de confiance à la DPJ. Au début, il m’a dit que mon numéro apparaissait dans un téléphone lié à cette affaire, et que l’instigateur de la plainte serait un certain Mohamed Camara. Ensuite, il a changé sa version en mentionnant un Daouda Camara. Constatant ces incohérences, je lui ai demandé de me faire parvenir une convocation officielle et en bonne et due forme. Il m’a alors demandé mes renseignements personnels, ce que j’ai refusé de fournir, car quelqu’un qui porte plainte contre moi est censé me connaître, surtout dans une affaire d’abus de confiance.»
Mohamed Bah poursuit en détaillant les événements survenus le lendemain de cet appel : « À ma grande surprise, après l’émission Le Scanner du mardi, le même numéro m’a de nouveau contacté, cette fois-ci en me menaçant d’arrestation si je ne me présentais pas à la DPJ. Je lui ai rappelé que je connaissais mes droits : la loi stipule que seuls les fugitifs, les criminels ou ceux ayant ignoré trois convocations sont recherchés de cette manière, et je ne suis ni l’un ni l’autre. Il a alors intensifié ses menaces, affirmant qu’il me recherchait activement et que, s’il me trouvait, il me déférerait directement. À ce jour, je n’ai reçu aucune convocation officielle pour me rendre à la DPJ, seulement des menaces de ce supposé commissaire Kourouma.»
Face à cette situation, Mohamed Bah a consulté son avocat qui l’a conseillé de ne pas répondre aux appels ni de se rendre à la DPJ sans une convocation en bonne et due forme : « Je tiens à alerter l’opinion nationale et internationale sur le fait que ma vie, en tant que citoyen et journaliste, est menacée. Ce nommé Kourouma continue de me harceler et de me menacer à travers des appels téléphoniques. Je me demande si cela est en rapport avec le métier que je fais ou de l’émission qu’on anime à Cavi, parce que rien de tout ce qu’il avance n’est proche de la vérité. Et, c’est inquiétant dans la mesure où des gens sont fréquemment enlevés à cause de leurs opinions», conclut Mohamed Bah.
Cette affaire soulève des interrogations sur les pratiques de la DPJ et suscite des inquiétudes quant à la sécurité des journalistes en Guinée.