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Cas d’anciens ministres du CNRD blanchis par la Crief : le parti d’Alpha Condé règle des comptes

L’ancien parti au pouvoir suit de près le déroulement des procédures judiciaires au niveau de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) où des responsables du RPG arc-en-ciel sont poursuivis pour des faits de crimes économiques présumés, et détenus depuis avril 2022.

Le 5 août 2024, l’ancien Premier ministre Dr. Bernard Goumou, l’ancien Ministre de la Justice Alphonse Charles WRIGHT, Ousmane Gaoual DIALLO (actuel Ministre des Transports et porte-parole du gouvernement), et l’ancien ministre de l’Économie et des finances, Moussa CISSÉ ont été « blanchis » par la Cour anti-corruption.

Des dossiers de ces hauts commis dont certains ont servi jusqu’au 19 février dernier, étaient en examen, à la demande de la CRIEF, au niveau de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption et de Promotion de la Bonne Gouvernance, pour des “faits présumés de corruption”.

Sauf que les investigations menées à leur encontre n’ont rien donné de positif, selon le Procureur spécial de la CRIEF Aly Touré. Conséquence, son parquet a donc décidé de classer le dossier sans suite, faute d’infraction constatée.

Pour Marc Yombouno, un des responsables du RPG, cette attitude de la CRIEF démontre du deux poids deux mesures dans sa démarche. Sinon, fait-il remarquer, pour le cas de Dr Ibrahima Kassory Fofana (dernier premier ministre d’Alpha Condé, ndlr), au moins deux chambres de la CRIEF ont ordonné sa libération.

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Marc Yombouno

« Combien de fois la chambre de jugement de la CRIEF et celle en Appel, ont ordonné leur libération. Mais à chaque fois le procureur s’oppose», déplore l’ancien ministre du commerce qui souligne que même la cour de justice de la CEDEAO s’est prononcée, en demandant sa libération, mais il y a un refus total.

« Mais des gens qui ont travaillé avec ce régime et qui ont fait l’objet de dénonciation par des activistes pour des faits de détournement des deniers publics, pour ceux-là, le procureur dit qu’il n’a rien trouvé. Il n’a même pas eu le temps de les appeler pour des questions préliminaires, et quand c’est comme ça, où on va aller avec cet état de fait ? La balle est dans le camp des autorités en place, c’est à eux de faire en sorte que les conditions soient réunies pour qu’il y ait la paix. Personne ne souhaite que ce pays ait des problèmes. Nous, nous sommes des politiciens, on passe par les urnes pour accéder au pouvoir, nous ne faisons pas fait comme eux pour arriver au pouvoir. C’est donc à eux de revenir à terre, suivre la réglementation », ajoute Marc Yombouno.

Pour ce cadre du parti d’Alpha Condé, s’il doit y avoir de dialogue inclusif, il faut résoudre les préalables (des forces vives) qui, selon lui, ne sont pas de la mer à boire.  « Nous sommes vraiment prêts pour participer à la construction de ce pays, mais il faudrait qu’il n’y aucun préjugé sur quelqu’un. Que chacun ait la liberté de donner son point de vue pour qu’on puisse, dans les quatre mois qui restent, définir des axes prioritaires à mettre en œuvre pour la fin de la transition, prévue le 31 décembre 2024 », a déclaré, ce membre du bureau politique du RPG arc-en-ciel.

Africaguinee

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