On en sait un peu plus sur l’interpellation ce dimanche 30 juin 2024 du journaliste français, Simon Désiré Aimé Martin à Moussoudougou, autrement appelé « pont 8 novembre », alors qu’il était avec le responsable de communication de l’Association des victimes du Camp Boiro (AVCB), Dr Amadou Tounkara.
Alors qu’ils étaient en pleine interview sur un reportage qui rappelle les pendaisons du 25 janvier 1971 sous le régime de feu Ahmed Sékou Touré, ces deux personnes ont été brièvement interpellées par les agents postés sur les lieux aux environs de 14 heures. Selon une source proche de l’AVCB, il a été reproché à ces deux personnes d’avoir ‘’filmé un endroit sensible’’. Mais elles ont été libérées après une longue audition à la Gendarmerie.
« C’était une interpellation mais ils ont été libérés le même soir. Ils ont été arrêtés dans le cadre d’un reportage sur les crimes du premier régime (de Sékou Touré). Ils étaient partis filmer l’emplacement où il y avait le pont (8 novembre) où les gens étaient pendus. Le pont en question a été détruit et remplacé par le nouvel échangeur. Il était question de filmer cet endroit, mais vous savez il y a un dispositif de sécurité qui est sur place. Donc, les agents qui étaient postés ont estimé que c’était une zone sensible qu’il ne fallait pas filmer. C’est la raison de leur interpellation mais après il y a eu des explications et ils ont été libérés», nous a confié une source proche de l’Association des victimes de camp Boiro.
Jointe au téléphone, une autre source proche du dossier a confié que l’incident a été clos lorsque les appareils et le filmage du journaliste ont été visionnés. « Il n’avait filmer que le graffiti se trouvant sur l’échangeur. Il n’y avait aucune image sensible ou compromettante du genre, le dispositif sécuritaire en fonction sur les lieux », a-t-elle dit.
Cette dernière indique que le reportage du journaliste muni de son accréditation, est axé sur l’héritage de Sékou Touré en Guinée, 40 ans après sa mort. Elle a précisé d’ailleurs qu’il a interrogé des dirigeants du parti de Sékou Touré, le PDG RDA, ainsi que des membres de sa famille.
A rappeler que quatre hautes personnalités guinéennes ont été pendues au pont 8 novembre le 25 janvier 1971.
Source: Africaguinee