Les infos de demain

Libéria : Sale temps pour des sans-papiers Guinéens…

C’est un cri de cœur que vient de lancer un citoyen guinéen résident au Libéria plus précisément dans la région de Boni Town. Ce compatriote dit avoir été arrêté et emprisonné dans la journée de ce jeudi 6 juin 2024 avec six autres Guinéens. (Image d’Illustration).

Au téléphone d’Africaguinee.com, Mamadou Saliou Diallo a expliqué le calvaire des ressortissants Guinéens vivant au Libéria. D’après son témoignage, la police de l’immigration procède à des arrestations tous les jours pour réclamer des papiers aux étrangers.

Selon ce jeune Guinéen qui dit travailler pour une société minière guinéenne établie au Libéria, les autorités de ce pays ne considèrent guère les documents de la CEDEAO.

« Les libériens nous fatiguent ici énormément pour des problèmes de papiers. Chaque jour on nous arrête et on nous maltraite alors qu’il y a des Libériens en Guinée qui vivent là-bas tranquillement. Aujourd’hui quand je me suis réveillé le matin, j’ai trouvé plus de 10 agents de l’immigration dans notre cour qui nous ont arrêtés et nous ont directement envoyés en prison. Ils nous accusent de n’avoir pas des documents qui permettent aux étrangers de vivre et de travailler au Liberia. Quand ils nous ont demandé les papiers, je leur ai répondu que je détiens mon passeport guinéen, ils m’ont dit non que le passeport guinéen ne travaille pas au Liberia et pourtant le passeport guinéen est un passeport CEDEAO et le Libéria fait partie de la CEDEAO mais ils n’ont pas accepté. Ensuite, je leur ai fait savoir aussi que le Liberia et la Guinée font tous partie de Mano River Union et là aussi ils n’ont pas accepté », a témoigné Mamadou Saliou Diallo avant d’affirmer que lui et ses amis Guinéens ont été obligé de payer une somme de plus de 700 dollars américains avant de sortir de prison.

- Advertisement -

- Advertisement -

« On a négocié et on nous a libérés. Mais on a payé plus de 700 dollars américains pour qu’on nous libère puisqu’on était au nombre de 7 personnes. Nous travaillons pour une société minière guinéenne qui est venue s’installer ici. Nous attirons l’attention des autorités guinéennes notamment le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Guinéens établis à l’étranger, l’ambassade et le consul guinéen au Libéria sur la situation de nos compatriotes vivant au Libéria, nous souffrons énormément ici. Dès qu’on sorte de nos maisons on nous arrête pour des papiers alors que nous sommes éloigné de Monrovia, nous sommes dans une région qu’on appelle Boni Town qui est plus proche de la Sierra Leone », a-t-il affirmé tout en ajoutant que l’immigration libérienne leur a donné une période de 10 jours pour régulariser leur situation sans quoi, ils seront arrêtés, emprisonnés ou rapatriés.

« On nous a donné 10 jours pour chercher les papiers à savoir  le permis de travail et les documents qui nous permettront de résider légalement au Libéria. Après ces 10 jours, si on n’arrive pas à réunir tous ces documents s’ ils nous arrêtent, qu’ils vont, soit nous rapatrier en Guinée ou nous emprisonner », a ajouté ce jeune Guinéen vivant au Libéria.

Pour l’heure, nous n’avons pas pu entrer en contact avec le consulat guinéen au Libéria pour avoir des précisions sur cette situation.

Dossier à suivre

Africaguinee

A lire aussi