A la suite de l’accident de la circulation qui s’est produit dans la matinée de ce mardi 21 mai 2024, à Kindia, au niveau de la rentrée de l’Université de Foulayah, causant la mort d’un étudiant du nom de Idrissa Mohamed Souaré, les camardes de la victime ont pris d’assaut la rue. Ces étudiants ont barricadé la route, empêchant ainsi toute circulation.
En colère, ces étudiants ont manifesté devant l’université de Foulayah pour protester contre la mort d’Idrissa Mohamed Souaré, des suites d’accident de la circulation. Interrogé sur ce sujet, Rabiatou Diallo, étudiante, revient sur les circonstances de cet accident.
‘’Le matin, on est venu et puis, il y a un de nous qui a été percuté. Il était à côté et l’autre était venu précipitamment. Du coup, il a percuté notre ami, sur place, il est mort. Alors, nous sommes sortis pacifiquement pour manifester et puis, il y a eu des policiers et gendarmes qui se pointent. Ils ont commencé à lancer leurs gaz lacrymogènes, dispersés les étudiants et autres. Cela a causé la perte de 4 doigts d’un autre étudiant. Nous, on a voulu faire pacifiquement, mais eux non. Vraiment, nous sollicitations d’abord des ralentisseurs, ensuite, des plaques identifiant l’existence d’une université’’, a-t-elle sollicité.
Aissatou Diallo, une autre étudiante, interpelle elle les autorités à sécuriser la vie des étudiants. ‘’A la rentrée ici, il n’y a de panneau de signalisation, pas de plaque indiquant l’université, les chauffeurs conduisent sans prudence et ils ne font pas attention quand ils passent ici, également, il n’y a pas de sécurité pour les étudiants, et c’est pourquoi, nous sommes sortis. Il faut qu’ils nous entendent et essayer de protéger la vie des étudiants, parce qu’on n’est pas là pour la perte de nos vies, mais au contraire, nous sommes là pour le développement de la nation, de nos familles respectives. En plus, on sort pour manifester notre colère, les forces de sécurité viennent se mêler de nos problèmes, on dirait qu’on les a interpellés, du coup ils nous ont gazés.
Vraiment, les autorités à tous les niveaux doivent nous entendre, et faire ce que nous voulons, c’est-à-dire, la vie des étudiants doit être sécurisée, protégée et nous mettre dans toutes les conditions d’apprentissage’’, a-t-elle interpellé.
Informé de la situation, le chef service technique à la scolarité a pris son bâton de pèlerin pour sensibiliser les étudiants à revenir à la raison. ‘’Moi j’étais au bureau, entretemps, on est venu m’informer qu’il y a un étudiant qui a fait un accident par une voiture en troisième position. Donc, compte tenu de la responsabilité, j’étais obligé de venir sur le terrain pour essayer de voir effectivement la faisabilité des choses, c’était aux environs de 9 heures. On a constaté le mouvement des étudiants subitement comme ça. Donc, nous encadreurs, notre rôle c’est de venir les intercepter, les calmer, de les sensibiliser et c’est ça qui continue jusqu’à maintenant.
Ils ont posé des conditions, c’est leur droit. Donc, avec ces deux rentrées principales de l’université, il est important de mettre des ralentisseurs, mais aussi des panneaux de signalisation pour permettre la diminution des vitesses’’, a tenté de rassurer Mohamed Soriba Sylla.
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