Après quelques semaines d’arrêt, le procès des massacres du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 8 janvier 2024 au tribunal criminel de Dixinn delocalisé à la cour d’appel de Conakry . Les audiences continuent toujours avec les témoins, Mohamed Condé ” Escoba” était le premier a comparaître à la barre pour livrer c’est qu’il sait de ces événements du 28 septembre 2009.
Il était au moment des faits, le commandant du Salon de capitaine Moussa Dadis Camara ex président de la transition.
Mohamed Condé a été tout d’abord interrogé par le président du tribunal Ibrahima Sony2 Tounkara qui, lui a fait prêté serment de dire la vérité, rien que, la vérité. Il lui a rappelé également que, tout faux témoignage est une infraction et puni par la loi.
Dans sa version de faits , Mohamed Condé “Escoba” né en 1982 à Kouroussa reconnait être le commandant du salon ce jour.
” j’étais au salon ce jour. Toumba est venu, il est rentré au bureau du chef( le président Moussa Dadis Camara)
Sous peu de temps, il (Toumba) est sorti il m’a trouvé au Salon. Il m’a dit ” Fablo, je dis “oui”, il dit, je suis à mon bureau. Tout problème, tu me fait signe. Ne laisse jamais le président sortir derrière moi si non, je vais t’arrêter. J’ai dit, il n’y a pas de problème.
Après, on était assis, lorsque, Dadis est sorti en courant, je lui ai vu en courant, il disait: ” allons-y, ils vont tous nous tué là-bas.”
Je lui ai vu directement s’embarquer dans le véhicule, je me suis vite précipité vers lui et, j’ai retiré la clé du véhicule. J’ai dit non tu ne va pas. Rentrons à la maison. Il dit qu’il va partir, j’ai dit non et non. J’ai dit à ceux qui étaient à côté de moi, venez on va faire rentrer le président.
Pendant la nuit, il ( le président) était sorti au salon. Il m’a dit Escoba, j’ai répondu “oui monsieur le président”. Il dit vient! Je rentre à son bureau. Il me dit, quand je te pose des questions tu me répond. Dit, pourquoi tu m’a bloqué ? J’ai répondu, monsieur le président ce que vous prononciez en disant ” allons ils vont nous tué tous là-bas”, je ne pouvais pas vous laisser. Il( le président) dit encore crois-tu me sauver la vie?
Je suis à terre, je suis à terre. Ils vont dire que c’est moi qui suis à la tête. Je réponds où? Le président Dadis dit au stade du 28 septembre, ils sont partis massacrés gens là-bas, les corps habillés. J’ai dit ah bon!
Après cette conversation, on est sorti au salon Dadis a dit ” celui qui ne respecte pas Escoba, il va quitter ici, c’est lui qui est là et c’est lui qui est mon garde.
C’est jusqu’ici que je sais des événements du 28 septembre 2009 “, a témoigné Mohamed Condé alias Escoba.
Bahdjiwo700@gmail.com
621838593