Le reportage diffusé à la RTG concernant le prétendu coup d’État avorté contre le président Doumbouya suscite des interrogations profondes quant à son objectivité et à sa crédibilité.
L’approche journalistique semble être teintée par une perspective partisane,mettant en lumière certains éléments tout en minimisant d’autres, ce qui soulève des préoccupations quant à l’intégrité de l’information présentée.
Dès le début du reportage, une tonalité sensationnaliste prédomine, avec une narration dramatique et des images suggestives, laissant peu de place à une analyse équilibrée des faits.
Les interviews sélectionnées semblent être orientées pour renforcer une seule perspective, laissant de côté la diversité des opinions et des voix critiques qui pourraient fournir un contexte plus complet.
De plus, la question de la véracité des informations avancées n’est pas suffisamment abordée. Des détails cruciaux, tels que les sources des informations sur le prétendu coup d’État, ne sont pas clairement étayés.
Les téléspectateurs sont en droit d’attendre une investigation rigoureuse et des preuves tangibles plutôt que des affirmations vagues.
Le manque de transparence sur les circonstances entourant l’événement présumé soulève également des doutes. Des questions légitimes persistent quant à la chronologie des événements, aux motifs présumés des acteurs impliqués, et à la crédibilité des témoignages présentés.
Comme ce témoignage d’un capitaine nommé Abdoulaye 2 Cissé le cerveau du mouvement dit-on « Je reconnais avoir participé à des réunions qui concernaient à participer à un coup d’État contre Monsieur Mamadi Doumbouya. Il (le commandant Aly Camara) a cherché mon numéro à travers un adjudant et puis il m’a contacté. Il me dit écoute : “Il y a un réseau sur place qu’ils ont fait.” Selon lui, que ce qui s’est passé entre lui et le président Mamadi Doumbouya, ne s’est pas bien passé entre eux. Donc, il dit : “ il y a une organisation en place mais on veut que tu dirige. Parce que vu les relations, on veut que tu dirige”.
Je lui ai dit moi j’ai pas de moyens. Il me dit non, qu’on mettra des choses à ma disposition. Donc, j’ai dit j’ai pas d’éléments, il me dit il y a quelqu’un qui va rester avec toi qui va coordonner les choses. Donc, c’est comme ça je suis resté et puis on m’appelait on me mettait en contact avec des gens. Je partais rencontrer quelques éléments. Je lui ai dit que Koba sera ton interlocuteur. Koba est un ami à moi, un ami de corps.
C’est lui qui faisait les démarches moi j’étais à l’abri quelques part à Kagbélen. Parce que j’étais recherché. Donc, on a fait un programme, ils m’ont dit qu’ils sont prêts à agir. Donc, je les ai demandé qu’est-ce qu’il faut ? L’adjudant est venu me rencontrer il m’a expliqué qu’il est prêt mais qu’il a besoin d’un peu de moyens. J’ai dit moi j’ai pas d’argent, j’ai appelé Alia sur place et puis il a autorisé un montant que j’ai remis à l’adjudant.
C’est l’adjudant qui parlait avec les éléments. Et puis c’est lui-même qui m’avait mis en contact avec le commandant Alia parce que moi je ne connaissais pas le commandant Alia. J’ai dis mais je ne maîtrise pas le palais. Ça fait longtemps je ne suis pas là-bas. L’adjudant me dit non que tout est géré qu’ils ont des éléments là-bas qui peuvent agir. »
Une enquête plus approfondie aurait pu dissiper ces incertitudes et renforcer la crédibilité du reportage.
En outre, l’absence d’une perspective contradictoire ou d’une voix dissidente dans le reportage suggère un manque d’équilibre journalistique. Ce n’est pas une leçon mais une remarque.
Un journaliste responsable doit donner une plateforme à toutes les parties concernées, permettant au public de se forger une opinion informée et nuancée.
Par Saidou Diallo
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