L’armée israélienne bombarde ce samedi 2 décembre la bande de Gaza pour une deuxième journée consécutive depuis l’expiration d’une trêve avec le Hamas, qui avait permis la libération d’otages et l’acheminement d’une aide d’urgence. Le bilan des morts ne cesse de grimper, particulièrement à Khan Younes.
Ce qu’il faut retenir :
■ La trêve à Gaza a volé en éclats vendredi matin 1er décembre. L’armée israélienne a repris raids aériens et tirs d’artillerie et le Hamas a recommencé à tirer des roquettes vers Israël.
■ Le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza a fait plus de 15 000 morts depuis le début de la guerre, dont 6 150 enfants. Auxquels il faut ajouter près de 240 personnes mortes depuis vendredi, selon le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans l’enclave palestinienne. Depuis le 7 octobre, plus de 1 200 Israéliens ont été tués.
■ Durant la trêve, 110 otages – 86 Israéliens et 24 étrangers – ont été libérés par le Hamas, selon le décompte d’Israël. De son côté, Israël a libéré 240 prisonniers palestiniens ; 136 otages restent détenus à Gaza, selon l’armée israélienne.
Horaires donnés en temps universel (TU),
8h20 : L’armée israélienne impose des restrictions à la circulation des civils en Haute-Galilée
Plusieurs communautés avaient déjà été évacuées au début de la guerre et la directive concerne les résidents qui sont restés sur place, selon Haaretz. Dans le message transmis aux coordinateurs locaux de la sécurité, il est indiqué que les portes des communautés doivent être fermées, que la circulation dans la zone doit être réduite et qu’une interdiction des travaux agricoles est également imposée. En outre, les résidents restant dans les communautés ont reçu pour instruction de rester à proximité d’une zone protégée.
8h10 : L’armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza
7h50 : ONU Femmes alerte sur la situation des femmes palestiniennes et israéliennes
Deux combattants syriens pro-Hezbollah ont été tués ce samedi dans des frappes israéliennes contre des sites appartenant au mouvement armé libanais soutenu par l’Iran près de Damas, la capitale syrienne, a indiqué à l’AFP l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « Deux combattants syriens œuvrant pour le Hezbollah ont été tués et sept autres (…) blessés dans des frappes aériennes israéliennes sur des sites du Hezbollah près de Sayyida
Zeinab », a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, ONG qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.
7h25 : Kamala Harris porteuse d’un message sur l’après-guerre à Gaza
La vice-présidente américaine Kamala Harris, présente à la COP28 à Dubaï, doit exposer ce samedi les principaux objectifs américains pour la fin de la guerre entre Israël et le Hamas. Elle devrait insister sur le fait que les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie devraient à terme être réunifiés au sein d’une seule entité gouvernementale, selon Reuters. Un fonctionnaire de la Maison Blanche a déclaré qu’elle « insistera sur le fait que tout plan post-conflit pour Gaza doit inclure un horizon politique clair pour le peuple palestinien et garantir que Gaza et la Cisjordanie soient réunifiées sous une seule entité. »
7h05 : L’armée israélienne affirme avoir frappé « plus de 400 cibles » depuis la fin de la trêve à Gaza
L’armée israélienne a affirmé samedi avoir attaqué plus de quatre cents objectifs dans la bande de Gaza depuis l’expiration de la trêve la veille. Dans un communiqué, l’armée israélienne écrit avoir « frappé » avec ses « avions de combat plus de 50 cibles dans la région de KhanYounes ». « Les troupes de Tsahal ont frappé les terroristes et les infrastructures du Hamas dans la région de Beit Lahia, en utilisant des tirs de chars et en lançant des frappes aériennes. » Des tirs d’artillerie et des frappes aériennes ont également été dirigés vers le « nord de la bande de Gaza », selon le communiqué. Des « cellules terroristes », une « mosquée utilisée par le Jihad islamique comme centre de commandement opérationnel », un « complexe de stockage d’armes », ont notamment été ciblés, détaille l’armée israélienne. En outre, dans le sud de la bande de Gaza, des « infrastructures et des équipements utilisés par les forces navales du Hamas » ont été visés.
6h55 : Le gouvernement du Hamas annonce un nouveau bilan de 240 morts dans la bande de Gaza
Le gouvernement dirigé par le Hamas dans la bande de Gaza a annoncé ce samedi que 240 personnes avaient été tuées dans le territoire palestinien depuis l’expiration de la trêve des combats vendredi entre le mouvement islamiste palestinien et Israël. 650 autres personnes ont été blessées lors de « centaines de frappes aériennes, d’artillerie et de bombardements navals, partout dans la bande de Gaza », a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que les forces israéliennes avaient « particulièrement ciblé Khan Younes, où des dizaines de maisons ont été détruites avec les habitants à l’intérieur ».
6h40 : Défilé de combattants houthis prêts à rejoindre Gaza
6h25 : L’Unicef met en garde contre une « catastrophe humanitaire » si les combats s’intensifient
La directrice de l’agence des Nations unies pour l’enfance a mis en garde contre une « catastrophe humanitaire » si les bombardements israéliens à Gaza reprenaient l’intensité qu’ils avaient avant la trêve entre Israël et le Hamas. Catherine Russell a également exhorté « toutes les parties à veiller à ce que les enfants soient protégés et aidés » et a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire durable ». La directrice exécutive de l’Unicef a déclaré dans un communiqué que la bande de Gaza « est à nouveau l’endroit le plus dangereux au monde pour un enfant » et que « davantage d’enfants mourront certainement » à la suite de la reprise des combats.
6h10 : À la Une du quotidien libanais L’Orient le Jour du 2 décembre
5h55 : Pourquoi Emmanuel Macron se rend au Qatar
Le président français termine son déplacement à Dubaï pour la COP28 ce samedi après-midi mais il ne reprend pas le chemin de Paris directement. Emmanuel Macron, qui a profité de la conférence pour mener des discussions sur la guerre entre Israël et le Hamas, ne voulait pas quitter la région sans faire une escale à Doha, au Qatar, où il ne s’était pas rendu lors de sa première tournée fin octobre, pour bien marquer l’importance de la relation avec ce pays qui joue un rôle clef dans les négociations avec le Hamas, rapporte Valérie Gas, envoyée spéciale du service politique de RFI. Ça n’est pas une visite pour dire merci, mais ça y ressemble. Le Qatar a été la cheville ouvrière des tractations avec le Hamas qui ont permis les premières libérations d’otages détenus dans la bande de Gaza parmi lesquels quatre Français. Le pays qui accueille les dirigeants politiques du Hamas est un intermédiaire incontournable et Emmanuel Macron veut marquer de manière spécifique l’attention qu’il porte à la relation avec cet État. Alors, le président français a rajouté une étape à son voyage, la seule après Dubaï où il a déjà vu l’émir du Qatar vendredi. Mais c’est à Doha que les deux dirigeants vont vraiment parler à l’occasion d’un tête-à-tête et d’un diner où ils évoqueront évidemment les conséquences de la rupture de la trêve entre Israël et le Hamas sur lesnégociations pour faire sortir les otages. La France s’inquiète du sort de quatre Français dont on est sans nouvelle. Dans ce moment critique, le Qatar est sous pression, Emmanuel Macron veut donc lui apporter son soutien mais aussi l’associer aux prochaines étapes du processus pour faire émerger une solution politique, travailler avec l’émir du Qatar à préparer le jour d’après, dont Emmanuel Macron a fait le fil conducteur de son voyage au Moyen-Orient.
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